Des conditions météo qui défavorisent les plantes d’intérieur.
La blancheur d’un tapis de neige amplifie la lumière.
Records et extrêmes résument bien ce que nous avons connu durant ces deux derniers mois. Un Noël et un Premier de l’an tout ce qu’il y a de plus gris et une absence de neige. Il faut se fouetter le moral pour traverser toute cette grisaille ! Alors, comment se portent vos plantes ?
Il est fort possible que les conditions météo exécrables que nous vivons vous aient fait perdre quelques plantes. Avant de les remplacer, je vous propose de faire le tour des principaux points dont il faut tenir compte afin de mettre le maximum de chances de votre côté.
1. Achetez une plante qui convient à la lumière dont vous disposez.
Il est tentant, lorsque vous avez un véritable coup de cœur pour une plante, de la déposer dans votre panier et de vous rendre à la caisse sans trop vous demander si elle peut vivre et s’épanouir chez vous.
Ainsi, la première étape pour avoir des plantes d’intérieur saines et vigoureuses consiste à acheter celles qui seront heureuses avec les conditions d’éclairage dont vous disposez. C’est surtout durant l’hiver, alors que les journées sont écourtées et que, comme cette année, le soleil nous ignore, qu’il est important d’évaluer ce que vous avez réellement à offrir.
Avant de partir faire vos achats, prenez le temps d’observer les conditions de luminosité offertes par les fenêtres de votre appartement. Vérifiez à différents moments de la journée et comparez aussi entre un ciel bleu et un ciel gris.
Yucca elephantipes-Plein soleil–Arrosage léger-Plante succulente qui stocke sa réserve d’eau — Photo : fentonandfenton.com.au
Croton ‘Petra’ ou Codiaeum ‘Petra’ — Beaucoup de soleil sauf mi-journée. Bon buveur. — Photo : dehner.de
Dracaena marginata — Soleil matin ou fin de journée. Plante succulente, stocke sa réserve d’eau. Arrosage modéré. — Photo : schoener-garten.de
L’ensoleillement.
La plupart des plantes d’intérieur préfèrent une lumière vive, mais, lorsqu’il s’agit d’ensoleillement, elles ont des besoins différents. Il y a celles qui demandent un maximum de soleil à la condition que les rayons soient filtrés par un store ou un voile. J’exclus ici l’univers des cactus. D’autres demandent une forte luminosité tout en évitant le soleil brûlant de la mi-journée. Finalement, un certain nombre de tropicales tolèrent une quantité de lumière plus faible sans pour autant dépérir.
Groupe de plantes aux besoins similaires. Soleil tamisé matin ou fin de journée. Palmier Rhapis excelsa, Calathea (2), Sansevière, fougère nid d’oiseau ou Asplenium antiquum et Dracaena. — Photo : whiteflowerfarm.com
Une perception différente de la lumière.
Il est important de retenir ceci : ce que nous discernons de la lumière est bien différent de ce que perçoivent les plantes. À 7 pi (2,13 m) d’une fenêtre, une plante distingue un peu moins que 50 % de ce que nous voyons. De plus, n’oubliez pas que la moitié de votre plante est du côté mur et que son ciel est votre plafond. Vous aurez avantage à installer un éclairage d’appoint dans les pièces plus sombres ainsi que pour les plantes installées loin d’une fenêtre.
Pièce au nord ou nord-ouest gagne en luminosité avec des teintes claires. — Photo : idealhome.co.uk
Dans une pièce située au nord ou à l’ouest, décuplez la quantité de lumière en évitant les murs aux couleurs sombres. Choisissez plutôt dans la palette des blancs, des gris clairs ou des pastels. Si vos meubles sont foncés, ajoutez des coussins et accessoires aux couleurs ensoleillées et fruitées. Fixez au meilleur endroit un grand miroir pour réfléchir la lumière. Préférez les voilages et les stores en tissu aux tentures lourdes et opaques. Installez des ampoules DEL de couleur « blanc chaud » ou des ampoules GrowLights sous vos abat-jours. Ces ampoules sont une réplique assez juste de la lumière naturelle et peuvent prolonger la journée de vos plantes. Surélevez celles qui ont comme obstacle vos meubles. Vous éviterez qu’elles se dénudent du bas.
Éclairage d’appoint pour les endroits mal éclairés ou pour prolonger la journée (hiver). Ici une lampe de la compagnie GrowLights — Photo : growlights.ca.fr
L’ajout d’un miroir, réfléchi la lumière. — Photo : i.pinimg.com
L’ajout d’un miroir est un atout de plus pour vos plantes. — Photo : deardesigner.co.uk
2. Achetez la plante pour la vie que vous vivez.
Il faut être honnête sur le temps réel que vous pouvez consacrer à votre jardin tropical. Si vous choisissez une plante qui vous demande un suivi serré : fleurs fanées à retirer, nettoyage du feuillage, taille presque annuelle, rempotages fréquents, et que vous ne disposez que de quelques minutes par semaine, il est quasi certain que vous aurez des résultats malheureux. Laissez ces plantes à ceux qui ont davantage de temps libre et tournez-vous vers celles nécessitant peu d’entretien comme les nombreuses plantes grasses et succulentes. Elles sauront mieux résister et pardonner vos petits oublis et votre manque de disponibilité.
Ficus lyrata ou à feuilles de violon. Plante à grand déploiement. — Photo : ivd.ru
3. Tenez compte de la taille et de l’échelle de votre espace.
Lisez et croyez les informations sur l’étiquette de la plante. Même si la culture à l’intérieur et dans un contenant ralentit son plein déploiement, certaines plantes deviennent très GRANDES et ont besoin d’espace pour se développer harmonieusement. Une plante coincée à la fois dans son contenant et à son emplacement ne sera jamais complètement heureuse dans votre maison. Son apparence en souffrira.
Prenez l’habitude de faire pivoter de 50 % vos pots aux 15 jours afin d’éviter qu’elles s’inclinent vers la fenêtre. N’oubliez pas que derrière elles, il y a soit le mur ou un gros meuble et ce manque de clarté sur un côté réduit le nombre de feuilles, de branches et déforme sa silhouette. Fixez des feutrines épaisses sous les gros pots, vous pourrez les tourner sans effort et vous protègerez votre plancher des éraflures.
Beaucarnea recurvata ou Pied d’éléphant. Demande le plein soleil. La base est un réservoir. Arrosage très modéré. — Photo : muratordom.pl
4. Arrosez judicieusement.
Il est toujours préférable d’arroser moins plutôt que trop. Attendez que le sol soit sec au toucher à au moins 2 po. (5 cm) sous la surface. Vérifiez toujours avant de donner à boire à votre plante.
Il n’existe pas de « programme d’arrosage ».
Les changements de saison (intensité lumineuse et longueur des jours), ainsi que les températures extérieures influencent grandement les conditions qui prévalent pour vos plantes dans la maison.
Une similitude dans les réactions.
Il existe plusieurs similitudes entre les réactions des plantes et les nôtres. Voici un exemple : c’est l’été et vous êtes à l’extérieur, assise en plein soleil. Vous transpirez et afin de pouvoir compenser votre perte en eau, vous buvez beaucoup et souvent. Finalement, vous décidez de vous retirer à l’ombre d’un arbre ou sous l’auvent d’un patio. Après quelques minutes, vous cessez presque de transpirer et vous ne ressentez plus le besoin pressant de vous désaltérer.
Votre plante se comporte exactement de la même manière. Si elle est dans une pièce située plein sud et qu’elle profite d’une journée très ensoleillée, elle transpire et boit beaucoup. De plus, la chaleur de l’endroit provoquera l’évaporation d’une partie de l’eau contenue dans le terreau.
Au contraire, si les deux jours suivants, le ciel est gris et la pièce est plus sombre … … (je vous laisse terminer la phrase). Le temps qu’il fait à l’extérieur influence énormément l’activité plus ou moins intense que déploiera votre plante.
Aglaonema anyamane. Soleil tamisé du matin ou fin de journée. Maintenir le sol frais sans détremper. — Photo : i.pinimg.com
Magnifique Bégonia Rex. Très grand choix de feuillage. Même soins que pour l’Aglaonema. — Photo : floradania.dk
Cycas revoluta. Remarquez que sa base n’est pas enterrée et que c’est de cette façon qu’il doit être rempoté. La base est un réservoir d’eau. Arrosage léger. — Photo : i.pinimg.com
Orientation de la pièce.
Si votre plante est installée dans une pièce orientée du côté nord, elle ne connaîtra pas de grands écarts. Elle devine le soleil plutôt que de le voir et vit ses journées « à l’ombre ». Elle transpire modérément et l’eau du sol s’évapore lentement, à moins que vous surchauffiez cette pièce. Il est fort probable que vous arroserez 2 fois celles qui vivent du côté sud avant d’aller désaltérer celles vivant du côté nord.
Le volume d’eau.
La quantité d’eau est un autre facteur à prendre en compte. Durant l’été, votre plante s’active pendant 15 heures (jours longs) alors qu’en hiver (jours courts), elle peine à faire ses 8 heures. Pendant la belle saison, elle dévore le soleil et jouit d’une clarté prolongée. Elle connaît alors de fortes poussées de croissance. L’arrosage sera plus fréquent et plus abondant. En hiver, elle adopte un rythme plus lent sans pour autant dormir comme plusieurs le pensent. Ses besoins s’en trouvent diminués. La quantité d’eau sera modérée. Prenez toujours soin de vérifier avant d’arroser.
Ciel bleu ou ciel gris.
Une plante s’ajuste à son environnement et ses besoins en eau varieront d’une semaine à l’autre. Je vous cite une déclaration que j’ai entendu des milliers de fois : « J’arrose TOUTES mes plantes le samedi parce qu’en faisant le ménage je fais le tour de chaque pièce ». Il est presque certain que la plante située au nord stressera dès qu’elle apercevra l’arrosoir alors que celle située plein sud tapera du pied parce qu’elle a soif. Son envie de boire n’est pas déterminée par le jour de la semaine ! Son besoin d’hydratation est régi par la couleur du temps qu’il a fait, par la durée du jour (été/hiver), l’orientation de la pièce et aussi par la grosseur du pot.
Billes d’argile expansée. Existent en plusieurs couleurs. Son coté poreux absorbe l’eau. — Photo : materiauxnet.com
5. Veillez à maintenir un bon taux d’humidité.
La plupart des plantes tropicales préfèrent une humidité élevée et constante alors que les cactus et les plantes grasses supportent très bien un air plus sec. Cependant, un taux variant entre 40 et 50 dans la maison est un bon compromis et convient à toutes, sans exception.
Billes d’argile.
Déposez vos pots dans une large soucoupe que vous aurez remplie de billes d’argile et ajoutez-y au moins 1 po (2,5 cm) d’eau. Évitez que le fond du contenant soit en contact avec cette eau.
Regroupement de plantes.
Surtout en hiver, regroupez les plantes pour qu’elles créent un microclimat plus humide autour d’elles sans oublier de favoriser une bonne circulation de l’air entre chaque pot.
Assortiment de Dieffenbachia. Lumière vive sans le soleil de mi-journée. Maintenir un sol frais. — Photo : Pflanzenfreude.de
Humidificateur.
Placez un petit humidificateur à proximité des plus exigeantes.
Évitez la proximité d’air chaud
Éloignez toutes vos plantes des sources de chaleur et des sorties d’air chaud. L’air y est trop sec.
Vaporisateur.
Le dernier point vous fera sursauter : RANGEZ VOS VAPORISATEURS ! Je dois vous dire que je ne comprends pas que certains horticulteurs continuent à répandre une telle baliverne.
Test à faire.
Je vous suggère de placer un hygromètre à l’abri des gouttelettes, mais pas trop loin d’une plante que vous désirez vaporiser. Faites une lecture avant et après votre vaporisation. Vous constaterez que l’aiguille de l’appareil n’aura pas bougé d’un millimètre. De plus, l’air ambiant aura asséché cette brume d’eau en peu de temps. Pour un résultat probant et durable, il vous faudrait recommencer vos vaporisations à répétition et cela durant toute la journée pour voir le taux d’humidité augmenter. Alors, de grâce, rangez votre vaporisateur, vous vous épargnerez une tendinite aiguë du poignet !
Utilisez les outils et les gestes simples cités juste avant et vos plantes ne souffriront pas d’un manque sévère d’humidité. Assurez-vous toutefois de remettre de l’eau au besoin dans vos soucoupes et dans l’humidificateur.
6. Une nourriture de qualité.
Les plantes tropicales démarrent leur saison de croissance active au début du printemps et conservent ce rythme jusqu’à l’automne. Il est important de leur fournir les éléments nutritifs nécessaires. Limitées par leur pot, elles ont besoin d’un « bras droit » qui les aide et il se trouve que c’est vous.
Utilisez un engrais naturel.
Favorisez un engrais naturel, que celui-ci soit liquide ou en granules. Respectez le dosage inscrit sur l’emballage. Les excès ne sont jamais payants. Une plante recevant trop d’engrais, même s’il est naturel, finira soit par avoir des problèmes au niveau racinaire ou elle attirera les insectes. Si elle est gavée par trop d’engrais, elle s’allonge trop rapidement sans prendre le temps de faire durcir ses nouvelles pousses. Celles-ci restent tendres et juteuses et n’offrent aucune résistance aux insectes.
Les algues marines sont très nutritives et entièrement naturelles. –Photo : Jean-Marc Groult.
Important : si votre plante semble malade ou si elle est infestée d’insectes, cessez tout apport de fertilisant. Ceux-ci stimulent la plante, mais aussi la maladie ou les insectes. Vous reprendrez lorsque le problème sera réglé.
Ajustement saisonnier.
Durant la période hivernale, parce que vos tropicales ne jouissent pas des conditions optimales, évitez de les forcer. Une application d’engrais, à demi-dose, une fois par mois, est nettement suffisante. Lorsqu’elle montrera des signes de reprise au printemps, augmentez graduellement le dosage et la fréquence jusqu’à retrouver la dose recommandée.
7. Quand faut-il rempoter une plante ?
Le printemps est le meilleur moment pour un rempotage. Vos plantes reprennent vigoureusement leurs activités et elles s’implanteront rapidement dans leur nouvel « appartement ». Le changement de « domicile » se fait environ aux 2 ans pour la plupart d’entre elles. Le nouveau contenant aura 2 po (5 cm) de plus grand. Il y a toujours quelques exceptions alors, informez-vous au moment de votre achat.
Une croissance rapide
Il y a des plantes à croissance rapide comme l’hibiscus (Hibiscus rosa-sinensis), la fougère de Boston (Nephrolepis exaltata), la plante araignée (Chlorophytum comosum). Optez pour un pot ayant 4 po (10 cm) de plus.
Hibiscus rosa-sinensis. Croissance rapide, gourmand en engrais et en eau. Plein soleil. Retirer les fleurs fanées. — Photo : i.pinimg.com
Fougère de Boston ou Nephrolepis exaltata. Son sol doit rester frais. Accepte le soleil de la matinée (début) ou de la fin de journée. Croissance rapide. — Photo : i.pinimg.com
Plante araignée ou Chlorophytum comosum. Croissance rapide sauf pour la variété ‘Bonnie’. Lumière vive, soleil du matin ou de fin de journée. Bon arrosage. — Photo : realsimple.com
Une croissance lente
À l’opposé, il y a les plantes à croissance lente qui, elles, sont parfaitement heureuses en vivant plusieurs années dans le même pot. Pensez à la plante ZZ (Zamioculcas zamifolia), la sansevière (Sansevieria sp.), le Calathea, le Cycas revoluta, l’Aglaonema sp.
Format 4,5 po
Lorsque vous achetez une plante dans un format de 4,5 po (11,4 cm), vous êtes en présence d’un bébé plante. Il n’occupe pas ce pot depuis longtemps (même si la plante est en fleurs). Oubliez le rempotage et choisissez-lui plutôt un joli cache-pot.
Plante ZZ ou Zamioculacas zamifolia. Croissance lente. Soleil filtré du matin ou de fin de journée. Plante succulente. Stocke l’eau dans ses racines. Arrosage léger. — Photo : micasarevista.com
Sansieveria ‘Laurentii’. Plante succulente stockant l’eau. Accepte le soleil sauf celui de la mi-journée et tolère très bien une situation ombragée. Arrosage léger. Croissance lente. — Photo : i.pinimg.com
Calathea orbifolia. Croissance lente. Soleil filtré, début matinée ou fin de journée. Sol frais, jamais détrempé. — Photo : cloud-interiors.com
Mini plantes
Il y a aussi les mini-plantes vendues en format de 2,5 po (6,3 cm). La plupart sont de jeunes boutures ayant été cultivées en plateaux de multicellules puis repiquées dans ces mini pots pour la vente au détail. Suivez-les, car elles auront rapidement besoin de plus d’espace. De plus, parce qu’il y a très peu de terreau, elles connaissent des stress hydriques à répétition. Ne tardez pas trop avant de les transférer dans un pot un peu plus grand sauf si ces plantes sont des mini cactus ou mini plantes grasses. Leur croissance étant plus lente, elles tolèrent plus longtemps leur pot. Donnez-leur une lumière vive tout en les protégeant du soleil de mi-journée.
L’engouement pour ces bébés plantes est grand. Au départ, ces mini formats répondaient au courant des jardins miniatures : les jardins de fées.
Bébés plantes : Senecio rowleyanus, Mammilaria. Contenant : mini, micro, micro-mini. Arrosage à la pipette. Pas de gros soleil (bébés). — Photo : assemblage, i.pinimg.com
Exemple de Jardin de fée. — Photo : i.pinimg.com
Mini jardin dans une tasse de porcelaine. Arrosage à la pipette car sans trous de drainage. — Photo : lilyfashionstyle.com
Différents jardins miniatures. Plantes grasses demandent une exposition ensoleillée et un soleil filtré. — Photo : i.pinimg.com
Rafraîchir un terreau
Finalement, vous pouvez changer le terreau d’une plante sans pour autant grossir son pot. Elle aura une terre fraîche, nutritive et elle vous donnera rapidement des signes de son appréciation.
À noter : une plante dont les racines sortent par les trous de drainage n’indique pas forcément la nécessité d’un rempotage. En déposant vos pots sur une soucoupe remplie de billes d’argile et d’eau, les racines percevant cette humidité s’en rapprocheront en sortant par les trous.
Un autre exemple : un grand nombre de producteurs utilisent des « tables innondantes » pour l’arrosage. Un tapis de géotextile recouvre la table et l’on y dépose les plantes. Un robinet distribuant l’eau, que l’on ouvre selon les besoins, mouillera la feutrine permettant aux plantes de boire par les pieds. Les racines couvriront tout le dessous du pot.
Prenez plutôt le temps de vérifier l’intérieur du contenant avant de conclure que le pot est trop petit.
8. Un terreau de qualité.
Choisissez un terreau de qualité et approprié à votre type de plante. Il y a les mélanges pour les plantes tropicales, pour les cactus et les plantes grasses, pour les orchidées, etc. Tous ces mélanges sont légers, poreux, drainants et très nutritifs (compost). Surtout, évitez en tout temps d’utiliser de la terre à jardin pour les plantes en pots, en jardinières et en balconnières. Elle ne convient absolument pas aux plantes d’intérieur ni aux plantes en contenants à l’extérieur.
Dypsis lutescens. Lumière vive et soleil du matin et de fin de journée. Se décolore en plein soleil. Ne supporte pas les sols détrempés. — Photo : mysweetimmo.com
9. Inspectez régulièrement vos plantes.
Lorsqu’elles sont entretenues adéquatement, les tropicales ont un bon système de défense pour résister aux maladies et aux insectes. Cependant, malgré leur bonne santé, elles peuvent tout de même être infestées.
Quelques raisons expliquant leur présence.
Une nouvelle venue dans la maison peut transporter quelques indésirables. La prudence recommande de la mettre en quarantaine pendant quelque temps. Durant l’été, fenêtres et portes s’ouvrent à répétition. L’achat d’un terreau de mauvaise qualité peut contenir des insectes ou des œufs. Un pot pour le rempotage qui n’est pas désinfecté, etc. Il y a tellement d’éléments qui peuvent expliquer leur présence alors, ne baissez pas la garde et au besoin, utilisez une petite loupe lorsque vous faites votre inspection.
Plantes tropicales en vacances à l’extérieur. — Photo : elladore.com
10. Avis aux jardiniers qui sortent leurs plantes pour l’été.
La jeune larve est protégée contre les traitements.
À l’automne, certains insectes continuent de pondre. De votre côté, par sécurité, vous prenez soin d’inspecter et de traiter vos plantes. Malheureusement, la plupart des insecticides (naturels ou chimiques) n’agissent que sur l’insecte qui vit en DEHORS de l’œuf. Les jeunes larves sont indifférentes aux traitements parce qu’elles sont bien protégées. Elles commenceront à se développer puis, les journées devenant trop courtes pour leurs besoins, elles interrompent ce processus et s’endorment pour l’hiver (diapause). Vous n’aurez aucun souci durant toute la période hivernale.
Précautions et surveillance
Malheureusement, dès la fin de février et début mars, les journées ayant suffisamment rallongé et le soleil étant plus chaud, les larves se réveillent et terminent leur cycle de croissance. Finalement, elles émergent de l’œuf sous forme adulte et rapidement elles cherchent à se reproduire. Restez vigilant et réagissez dès les premiers signes de leur présence, vous éviterez qu’elles se multiplient et s’installent sur vos autres plantes.
Un article déjà publié vous donnera les traitements naturels à utiliser et vous aurez la recette de l’huile de Neem, autre produit naturel qui « attaque » la larve dans son œuf. L’hibiscus est au cœur de cet article, mais les recettes données sont efficaces sur une palette très large d’insectes.
Lisez ou relisez cet article :
Variété de Monstera deliciosa. Grimpe joyeusement. Lumière vive et soleil filtré. Maintenir sol frais. — Photo : i.pinimg.jp
Avant de conclure :
Respectez le potentiel réel que vous offre votre lieu de résidence. Prenez note de ce qui se passe dans chacune de vos pièces le matin et l’après-midi afin de bien connaître la qualité de luminosité offerte. Ce facteur est très important, surtout en hiver. Il vous guidera sur la façon d’arroser. Soyez franche sur le temps réel dont vous disposez pour l’entretien de vos plantes. Ces constats mis bout à bout, vous ferez des achats plus appropriés, vous aurez moins de pertes ou de déceptions et vous gagnerez en confiance.
Une vedette annuelle.
Chaque année, les réseaux sociaux et de nombreuses plateformes mettent en vedette une ou deux plantes. Ce sont les stars du moment. Les photos sont « WOW ! » et l’on précise même qu’elle demande peu de soins et convient même aux débutants. Votre réaction ? : « Je la veux à tout prix ».
Donnez-vous le temps d’évaluer les possibilités réelles que vous avez de réussir sa culture plutôt que de vous laisser séduire sans le moindre questionnement.
Le « Monstera deliciosa ».
J’aimerais vous résumer une situation de « plante vedette » qui date d’à peine quelques années. Il s’agit du « Monstera deliciosa ».
Mais juste avant, sachez qu’en Amérique du Nord, c’est l’État de la Floride qui est le plus gros producteur/fournisseur de plantes tropicales. Le Costa Rica et le Mexique sont aussi des producteurs importants, mais à un degré moindre.
Revenons au « Monstera deliciosa » et au raz de marée qui s’en est suivi. Il fut victime de sa popularité. Nous étions à peine parvenus au milieu de l’été, qu’AUCUN de ces nombreux producteurs/fournisseurs ne pouvait approvisionner les détaillants. Tous avaient épuisé la ressource. Même les plateaux de boutures étaient introuvables. Les listes d’attente dans les commerces de vente au détail s’étiraient sans fin. Il y avait une rupture complète de stock.
Des conséquences qui aurait pu être évitées.
Ce qui s’ensuivit était prévisible. À peine un an plus tard, les jardineries et autres détaillants voyaient augmenter le nombre de personnes venant leur offrir leur « Monstera », sans rien demander en retour. Les commerces refusent pour assurer la sécurité de leurs propres plantes. J’ai moi-même eu des offres et j’ai également vu cette belle plante sur un trottoir avec un écriteau : « Prenez-la, c’est gratuit ».
Pourtant, juste le nom qu’elle porte était une indication de son type de croissance. Et effectivement, elle est rapidement devenue un « monstre » chez les gens ayant très peu d’espace. Combien d’entre elles ont malheureusement terminée leur vie dans le bac à recyclage ou sur le tas de compost ? C’est désolant ! Ce fut un véritable gaspillage pour la nature déjà en souffrance. Je ne crois pas que les gens qui ont acheté un « Montera deliciosa » étaient mal intentionnés. Mais, au bout du compte, le résultat reste le même.
Conclusion.
Ne vaut-il pas mieux « personnaliser » ses choix en utilisant le potentiel qu’il y a chez soi plutôt que de suivre aveuglément le courant ?
Il y a des plantes tropicales ou encore des plantes pour l’extérieur que vous aimeriez mieux connaître ?
Faites-le moi savoir dans les commentaires et je serai heureuse ♥ de vous mettre un article en ligne.
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