Avec ses longues feuilles souples en ruban qui retombent avec élégance et avec sa capacité à produire de nombreuses plantules (bébés), elle a toujours été populaire.

Mise de coté pendant un certain temps.
Cependant, avec l’accès à de nouveaux marchés offrant la possibilité d’augmenter en diversité nos plantes d’intérieur, elle a quelque peu été mise de côté. Mais, une étude de la NASA, portant sur les capacités oxygénantes et dépolluantes de centaines de plantes d’intérieur, nous apprit que la plante-araignée se rangeait dans les toutes premières places. Elle retrouva ainsi tout l’intérêt qu’elle méritait. (voir au bas de cet article)

Un nombre suffisant de variétés pour s’y perdre !

Une approche simplifiée.
Il existe plus de 200 variétés de plantes-araignées (Chlorophytum comosum), mais, pour en simplifier l’approche, on peut les classer en trois catégories :

• Les cultivars panachés.

Ce sont les plus répandus et les plus populaires. Les rayures sont blanches, crème ou dorées. Selon la variété, elles se situent au centre ou en bordure des feuilles.

• Les cultivars frisés.

Le feuillage du plant mère de même que celui des « bébés » ou plantules sont bouclés. La plante a un port beaucoup plus compact. Son feuillage est également orné de rayures crème ou dorées.

• Les cultivars non panachés.

Le feuillage est d’un vert uni, sans la moindre rayure. Les nuances de vert changent selon la variété. Le chlorophytum tout vert a l’avantage de « reposer » l’œil si celui-ci se retrouve exposé à une grande quantité de rayures. De plus, sa croissance est vigoureuse et il tolère mieux les conditions plus ensoleillées.

Un chlorophytum à feuillage vert et originaire de Tanzanie, en Afrique de l’Est, se démarque par son apparence inhabituelle. Ses larges feuilles sont d’un vert soutenu et les tiges (pétioles) sont d’un bel orange vif. Cela donne à la plante un aspect très accrocheur. On lui attribue plusieurs noms, mais les plus courants sont : Chlrophytum orchidastrum ‘Mandarin Orange’ ou Chlorophytum amaniense ‘Fire Flash’. Il s’agit de la même plante. Les soins à lui donner sont identiques à ceux réservés aux autres variétés. 

L’entretien du Chlorophytum comosum

Le plus souvent, ils sont cultivés en jardinière suspendue. Ils ont également fière allure lorsqu’ils sont déposés sur une colonne, sur un tabouret ou sur une étagère. La plante-araignée pousse en formant une rosette à partir de laquelle se forment toutes les nouvelles feuilles de même que ses tiges (stolons) florifères. En s’allongeant, le feuillage retombera gracieusement en cascade.

La luminosité

Une fenêtre ou une porte-fenêtre lumineuse qui reçoit le soleil indirect du matin ou de la fin de journée est idéale. Une exposition directe aux rayons solaires, surtout en mi-journée, ferait décolorer, jaunir et finalement brûler les feuillages panachés.

Le choix du terreau

Un terreau de qualité, préparé pour les plantes tropicales, assure une bonne oxygénation du système racinaire et permet un excellent drainage. Le chlorophytum est fragile à la pourriture des racines. Il déteste avoir les pieds dans l’eau. De ce fait, il est important de vider les soucoupes des paniers suspendues après 20 à 30 minutes.

L’arrosage

La plante-araignée est originaire d’Afrique du Sud. Son système racinaire est charnu et tubéreux ce qui lui permet de stocker de l’eau afin de pouvoir survivre à des périodes de sécheresse. Cette adaptation au climat de sa terre d’origine fait en sorte que les arrosages lourds qui détrempent le sol sont à proscrire. C’est la meilleure façon de tuer votre plante. Attendez que le sol se soit asséché sur environ 5 cm (2 po) avant d’arroser avec une eau à température ambiante.

La fertilisation

Un engrais 100 % naturel et bio est à privilégier et il s’utilise en suivant le dosage recommandé durant la période de croissance active. En période hivernale, la demi-dose une fois par mois est suffisante. Trop d’engrais peut faire brunir les pointes du feuillage.

Les pointes brunes

Celles-ci sont fréquentes sur le chlorophytum. Plusieurs raisons expliquent leur présence sur son feuillage. Comme je viens de le mentionner, un excès d’engrais, surtout s’ils sont chimiques (20-20-20, 15-30-15) peuvent provoquer la brûlure des pointes.

1) Les engrais chimiques sont des « sels » horticoles. Leur accumulation dans le sol provoque graduellement un changement du pH en acidifiant le terreau et leur cumul risque de causer différents types de brûlures affectant autant les racines que les feuilles. Appliqués dans le sol à l’extérieur, ces sels s’accumulent et migrent (arrosage, pluie) vers la nappe phréatique, notre réserve d’eau douce.

2) Une autre cause expliquant les pointes brunes est un taux d’humidité trop bas. Fréquent en hiver, vous pouvez remédier à l’air trop sec de la maison en utilisant un humidificateur que vous placez à proximité de vos plantes.

3) Finalement, notre eau potable est une autre des causes. Celle-ci contient du fluor et du chlore afin d’éliminer la présence de bactéries. La plante-araignée est sensible à ces deux ingrédients. L’eau de pluie en été et l’eau distillée (coûteuse à la longue) peuvent aider.

-Vous pouvez nettoyer les pointes brunies en utilisant un ciseau horticole bien affûté et désinfecté pour couper en diagonale l’extrémité des feuilles. Profitez-en pour débarrasser la plante de ses feuilles jaunies ou abîmées.

Des plantules et encore des plantules !

Dans son pays d’origine, le Chlorophytum comosum est une plante couvre-sol. Les bébés s’enracinent pour former de nouvelles colonies qui, à la longue, formeront un beau tapis. Cette forme naturelle de propagation ou de multiplication se nomme la reproduction par marcottage.

C’est du cœur de la plante mère que démarreront de longues tiges (stolons) qui tout d’abord fleuriront pour donner ensuite de jeunes plantules. Les stolons continueront de s’allonger pour progressivement s’affaisser vers le sol à la recherche d’un nouvel endroit où s’enraciner.

Tous les « bébés » ressemblent à leur mère et forment une petite rosette de feuilles avec un système racinaire en plein développement.

Dois-je couper les bébés de ma plante-araignée ?

Vous pouvez éliminer les bébés, mais vous n’êtes pas obligé de le faire. Personnellement, je ne conserve que 3 ou 4 stolons pour l’aspect gracieux et aérien qu’ils confèrent à la plante. Je n’en garde pas davantage, car les bébés utilisent beaucoup de l’énergie de leur mère. Je préfère la voir prendre du volume et cascader généreusement.

Comment multiplier son chlorophytum ?

La plante-araignée est probablement la plante d’intérieur la plus facile à multiplier, car elle fait le plus gros du travail pour nous.
À la maison, comme les bébés pendent dans le vide, si vous désirez multiplier votre plante, vous devrez participer au marcottage. Rien n’est plus simple et c’est aussi une façon intéressante d’initier les tout-petits à une forme de reproduction chez les plantes.

1) Enracinement dans l’eau.

Allez au cœur du plant mère et coupez quelques stolons. Sur ceux-ci, conservez les plus grosses plantules que vous ferez s’enraciner dans l’eau. Dès qu’il y a suffisamment de racines, repiquez vos jeunes plantes dans des pots de 10 ou 11,4 cm (4 ou 4 ½ po). L’arrosage sera modéré jusqu’aux premiers signes de reprise.

À l’apparition de nouvelles feuilles, la plante est autonome. Coupez le stolon. Photo : thespruce.com

2) Marcottage.

Si vous avez l’espace pour le faire, choisissez quelques stolons portant de gros bébés que vous laissez à la mère. Supprimez les autres tiges (stolons) afin que la plante mère concentre son énergie sur les plantules que vous avez sélectionnées.

Remplissez quelques pots avec un terreau pour plantes tropicales. Avec un crayon ou votre doigt, faites un trou peu profond dans le centre.

Sur chacun des stolons que vous avez conservés, éliminez les plantules qui ne serviront pas au marcottage. Insérez la plantule restante dans le trou fait dans le pot.

Pour éviter que le stolon soulève le jeune plant, prenez un trombone et donnez-lui la forme d’un U puis fixez-le de manière à stabiliser votre jeune plante. Comme la mère est encore reliée à son bébé, elle le prendra en charge et accélérera l’enracinement. Lorsque la jeune plante donnera de nouvelles feuilles, vous pourrez couper le cordon la reliant à sa mère.

3) La division d’un plant mature

Elle se fait lorsque les racines commencent à soulever la motte en dehors du pot. Pour diviser votre motte, utilisez toujours un couteau à lame lisse et désinfecté. Les couteaux à lame en dents de scie provoquent de multiples blessures.

Le nouveau pot ne devra avoir que 6 cm (2 po) de plus. Déposez un peu de terreau frais dans le fond du contenant avant d’y insérer votre plante et ne compactez pas la nouvelle terre que vous ajoutez.

Saviez-vous ?

Parmi les surnoms du Chlorophytum comosum, il y a aussi ceux de plante à ruban et de lierre-araignée. Mais, saviez-vous qu’en Europe, il porte également le très joli nom de phalangère ?

Il faut dire que ce surnom est dû à une confusion botanique qui associa longtemps le chlorophytum au lis de Saint-Bernard (Anthericum liliago). Cette plante, indigène à toute l’Europe, a été utilisée pendant des centaines d’années pour traiter les morsures d’araignées. Cette dernière pousse en plein soleil et ne produit aucun stolon. Il a fallu de nombreuses décennies et par la suite l’authentification par ADN pour que chacune de ses plantes trouve sa véritable famille.

Si vous avez l’occasion de feuilleter d’anciens livres de botanique, ne soyez pas étonné si le Chlorophytum comosum y est présenté comme étant un Phalangium comosum ou Anthéricum comosum.

Conclusion

NASA – Les bienfaits du Chlorophytum comosum

La plante-araignée alimente en oxygène l’air ambiant. De plus, selon le rapport de la NASA, elle a la possibilité de neutraliser le benzène et le xylène (encres, fumées), le formaldéhyde (agglomérés, colles, isolations, vernis), le monoxyde de carbone (chauffage, moteurs) et le toluène (peintures, solvants). N’oublions pas le dioxyde d’azote (appareils au gaz, chauffe-eau, foyer, génératrice) qui peut aggraver les symptômes de l’asthme et accentuer les problèmes d’allergies aérogènes.

• Y a-t-il un  Chlorophytum comosum à la maison ou au travail ?

• Connaissiez-vous les nombreuses propriétés dépolluantes de la plante-araignée ?

• Suggestion : vous trouverez d’autres articles concernant les plantes d’intérieur en parcourant le blogue.

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Bon jardinage!